Chapitre 5
L’acériculteur
Chaque érablière constitue une forêt en soi et l’acériculteur en est le jardinier. Passionné par la nature et par l’érable, il a pour vocation de veiller sur chaque arbre. Quand il le faut, il taille les branches et soigne les arbres malades. Pour remplacer ceux qui sont trop vieux ou que le vent a fait tomber, il plante des bébés de jeunes érables à sucre qui viendront nourrir, à leur tour, des générations de petits Québécois comme toi !
L’hiver, l’acériculteur chausse ses raquettes pour partir entailler ses . « Entailler » veut dire faire des petits trous dans l’écorce de l’arbre pour y insérer un chalumeau, une sorte de petit égouttoir d’où l’eau d’érable tombe. Elle atterrit dans une chaudière ou dans un long tube, que l’on appelle tubulure et qui se dirige vers la cabane à sucre.
Il faut surveiller la tubulure et les chalumeaux toute l’année. Parfois, à cause du vent, ils peuvent tomber. D’autres fois, les animaux qui circulent dans l’érablière — et qui ne savent pas à quoi peuvent bien servir tous ces tubes ! — s’y accrochent et les brisent.
Le Temps des sucres
L’acériculteur récolte l’eau d’érable pendant une période d’environ 20 jours au printemps qu’on appelle « le temps des sucres ». La famille de l’acériculteur, les grands-parents, les parents, les enfants, les amis, tout le monde vient donner un coup de main parce que, quand les érables coulent, il faut souvent travailler ! Dans la cabane à sucre, un évaporateur, un genre de mégabouilloire, attend l’eau d’érable pour la transformer en sirop qui pourra à son tour être transformé en tire, en sucre d’érable, etc.
Quand arrive l’été, la saison des sucres est terminée. L’acériculteur range alors tout à sa place, lave les chaudières et la tubulure, puis retourne chez soi se reposer… enfin !
Saviez-vous que ?